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Le sous sol de la gironde :

Sur le plan géologique, la Gironde se situe au cœur du bassin sédimentaire aquitain, qui couvre la majeure partie du quart sud-ouest de la France. Ce bassin correspond à une zone d’accumulation de sédiments de plusieurs kilomètres d’épaisseur provenant de l’érosion des chaînes de montagne environnantes qui a débuté à l’ère secondaire, il y a environ 250 Millions d’années.

En fonction des secteurs, les roches sédimentaires qui sont aujourd’hui à l’affleurement sont d’âge et de nature variables. Autour de la Garonne, de la Dordogne et dans le plateau de l’Entre-deux-Mers, l’ossature des reliefs, visible au niveau des falaises, est constituée d’une série de roches sédimentaires déposées à l’époque oligocène, il y a environ 30 Millions d’années, portant le nom de calcaires à Astéries.

Les calcaires à Astéries sont des roches carbonatées biodétritiques de couleur gris-blanc parfois jaunâtre déposées dans un environnement marin. L’appellation de la formation provient du fait que certaines des couches qui la constituent sont composées d’innombrables débris fossiles provenant des osselets d’étoiles de mer appelées Astéries. L’épaisseur totale de la formation des calcaires à Astéries peut localement atteindre plusieurs dizaines de mètres. Elle est encadrée par des roches argileuses.

La formation des calcaires à Astéries est très hétérogène, elle possède d’importantes variations de faciès horizontales et verticales (taille des grains, types de fossiles constitutifs, etc.), qui se traduisent par une variabilité de porosité, de densité et de résistance notamment. Elle possède également assez fréquemment des passées argileuses et des horizons très karstiques.

Dès le XVIIIᵉ siècle et jusqu’au début du XXᵉ siècle, de nombreuses communes de Gironde situées au-delà de la rive droite de la Garonne ont connu une importante activité d’extraction souterraine de pierres de taille calcaires. Une partie de ces pierres fut utilisée sur place pour la construction de bâtiments individuels et communaux. La majorité d’entre elles fut livrée à l’agglomération bordelaise pour la construction de monuments, la rénovation d’une partie du centre historique et la construction des échoppes désormais typiques de l’architecture de la ville.

L’appellation « pierre de Bordeaux » est ainsi devenue courante pour désigner la pierre extraite du sous-sol de la Gironde.

La cathédrale Saint André de Bordeaux
(soubassement réalisé en calcaire à Astéries de Saint-Macaire, de Bourg et de Fronsenac)